Koppo Jutsu, l'art du bris articulaire
Quand on parle de Koppo Jutsu on pense souvent aux méthodes de bris articulaire. Mais cette technique va bien plus loin car on a vraiment tout ce qui tourne autour des os et des articulations : élongation, déchirement déboitement, disjonction, luxation, fracture…
Ainsi, plutôt que de vouloir absolument briser un os (ce qui demande beaucoup de travail pour être sur d’y arriver : technique, physique et intellectuel), il est plus « facile » de travailler sur une articulation et sur les zones d’insertion des muscles, des tendons, des nerfs et le passage des vaisseaux et artères. Ce sont des zones qui ne peuvent pas être protégé par un renforcement musculaire et qui sont parfois plus facile d’accès en combat.
Pour un bris articulaire prenons l’exemple de l’avant bras, celui-ci est composé de deux os : le radius et le cubitus. Ces deux os sont côte à côte et ont une forme aplatie. Si je veux briser l’avant bras pas un coup, je dois tenir conte de plusieurs facteurs :
- Si je frappe les deux os en même temps l’onde de choc se répercutera sur les deux os et ma technique risque de ne pas aboutir faute de puissance.
- Si je choisi un seul os, quel côté dois-je frapper : la partie plate ou l’arrête de celui-ci ?
- A quel niveau de l’avant-bras je dois frapper sachant que la partie médiane et supérieure est protégée par un muscle ?
Par contre, au niveau du coude, je peux très bien frapper l’intérieur de l’articulation afin d’endommager les vaisseaux sanguin, ou alors juste au dessus de l’articulation (de la pointe du coude) pour atteindre un tendon et paralyser celui-ci. Je peux aussi le mettre en hyper-extension (de type Ude Gatame) ou effectuer un enroulement (Ude Garami) pour exercer un contrôle puissant. Mais si je veux obtenir une dislocation de celui-ci il me faudra utiliser une autre méthode que l’hyper-extension du bras qui demande un bon effet de levier et suffisamment de force et de précision. Pour cela il me faut contrarier le coude dans un sens qui n’est pas du tout naturel pour lui et où la souplesse ne sert à rien…
Mais ces détails ne s’apprennent pas comme ça…