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Yawara Riki, Sasurai Jutsu
2 avril 2021

Kyusho Jutsu

         J’ai tendance à remarquer un intérêt croissant des pratiquants d’arts martiaux pour les points vitaux (Kyusho), ce qui est très bien, toute évolution est bonne. Mais dans ce milieu il est essentiel d’apprendre non seulement à bien s’orienter, afin de ne pas tomber dans un excès de confiance, et surtout à savoir faire la différence entre la réalité et la « fiction » (pour ne pas dire du charlatanisme).

         Les outils modernes de communication permettent à tous d’accéder à certaines sources et connaissances qu’il nous était impossible d’avoir auparavant, ou très difficilement (il fallait les mériter). Mais, dans cette course d’information, il y a surtout de la désinformation et un étalage de « capacité » que les gens sont capable de maîtriser uniquement à travers une vidéo que l’on soigneusement arrangé. Certains jeunes pratiquants (de sport de combat la plus part du temps) m’ont rapporté des faits de « maîtres » capable, par exemple, de faire chuter ou de mettre KO un adversaire sans le toucher… Ceux-ci voulaient donc apprendre les techniques de Kyusho Jutsu, ou de Dim Mak, afin d’arriver à faire la même chose !

         La pratique du Kyusho Jutsu demande certaines capacités où la connaissance seule des points est insuffisante (à condition de savoir exactement leur emplacement).

         Tout d’abord, les techniques de Kyusho ne comprennent pas uniquement les frappes (Atemi Waza), mais aussi des projections (Nage-Waza), du bris articulaire (Kansetsu Waza), des pressions et des pincements (Tuidi et Shime Waza)… sur les parties vulnérables du corps. Pour cela il est essentiel de former correctement nos armes naturelles à effectuer ces techniques par un entraînement adéquat (renforcement articulaire, assouplissement, Makiwara…). Ensuite, il faut avoir conscience que le Kyusho Jutsu est une technique d’attaque, on entre dans la garde adverse afin de rechercher un résultat concret (contusion, bris articulaire, éclatement d’organe, paralysie, KO, mort), ce qui pénalement peut avoir de lourde conséquence et vous conduire tout droit à la case prison (ce que l’on explique très rarement dans nos Dojo). Les attaques doivent être vives, précises et imprévisibles, pour cela on doit rechercher en permanence le travail de la vitesse de frappe (poignet lesté). Les frappes « rebondissent » à l’impact afin de pouvoir enchaîner plusieurs frappes le plus rapidement possible. Enfin la connaissance des points, prenez un partenaire, torse nue, et marquez les points avec un rouge à lèvre et exercez-vous en Sun Dome. La pratique doit absolument concrétiser vos connaissances théoriques. En effet, vous trouverez beaucoup d’ouvrage sur le sujet (parfois poussé en anatomie), certains sont très bien mais cela reste du 2D, et seul le 3D permet vraiment de localiser les points et de se rendre compte de ce qui est possible ou non.

         Mais surtout posez-vous les bonnes questions et remettez toujours en cause ce que vous voyez sur le net. Malheureusement tout n’est pas bon à prendre et certaines choses nous berce dans des illusions derrière des personnes qui profitent de cet engouement pour chercher une reconnaissance à coup de « like » et de vue. Mais ce phénomène n’est pas nouveau, il existait déjà dans les années 80 avec l’essor du Nin Jutsu dans les films. Sinon attendons que la mode passe et seul ce qui est valable restera.

 

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Commentaires
Yawara Riki, Sasurai Jutsu
  • Une autre vision du Judo et du Ju-Jutsu Traditionnel, loin des organismes officiel qui brident l'évolution des pratiquants. Une nouvelle approche plus complète techniquement et spirituellement avec les formes Omote et Ura de chaque techniques...
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