Kansetsu Waza

La réussite d’une clé articulaire en combat nécessite plusieurs choses :

     Une connaissance anatomique du corps, afin de savoir comment placer une articulation en hyper-extension, que se soit par enroulement ou par pression. Prenons l’exemple du coude : pour réaliser une clé articulaire sur celui-ci, lorsqu’il est tendu, il faut presser sur l’articulation. Or, suivant la position de la main qui appui sur le coude, la clé aura plus ou moins d’effet. En fait, une astuce consiste à effectuer la pression du côté où se trouve le petit doigt de la main de l’adversaire car celui-ci indique toujours, et ce dans n’importe quelle situation, la point faible du coude.

     Un point fixe et un point mobile : gardons l’exemple d’une clé sur le coude par pression, une main maintient le poignet de l’adversaire (point fixe) tandis que l’autre fait pression sur le coude (point mobile). D’après ce principe, la main au poignet ne doit jamais bouger durant l’exécution de la technique sous peine d’inhiber l’effet de la technique. En effet, l’erreur la plus souvent commise lors de l’application de cette technique est de tirer avec la main au poignet tandis que la main qui est sur le coude continue à pousser, on s’imagine ainsi avoir plus de force dans la technique, ce qui est faut. Car l’action ne se place plus alors au niveau du coude de l’adversaire mais se déplace à son épaule, ce qui augmente alors sa liberté de mouvement, liberté que l’on était sensé supprimer grâce à notre clé articulaire. Ce principe est valable aussi pour toute les autres clés.

     Un placement correct, ce qui vas de soit dans toute exécution technique.

    Une torsion/pression pour les clés enroulées. Il ne suffit pas d’effectuer une torsion de l’articulation pour avoir une clé efficace, il faut aussi faire sortir l’articulation de son axe de rotation pour finaliser celle-ci. C’est-à-dire que lors d’un mouvement de torsion d’une articulation, j’accentue l’effet de ma clé en effectuant une pression supplémentaire sur un côté de celle-ci. Prenons l’exemple d’une clé de poignet, pour effectuer celle-ci j’effectue une torsion de l’articulation, mais pour amplifier son effet j’effectue aussi une pression, vers l’extérieur, contre le petit doigt de la main.

     Une mise en tension de l’articulation pour les clés appuyées, ce qui permet non seulement de mettre en déséquilibre l’adversaire, mais ce qui évite aussi que celui-ci ne pli son coude lors de l’exécution de la technique.

     Une pression sur l’articulation avec une petite surface. Tout comme pour un étranglement, la surface en pression sur l’articulation de l’adversaire doit être la plus fine possible. Ainsi, au lieu de presser avec la main entière pausée sur le coude de l’adversaire, on privilégiera une pression avec l’extrémité de la paume ou le tranchant extérieur de la main

     Briser la force : La réalisation d’une clé articulaire est parfois délicate, notamment au niveau du poignet et du coude, lorsque l’adversaire tétanise son bras. A ce moment-là plusieurs possibilité s’offre à nous :

• Soit changer complètement de technique,
• Soit porter un coup pour détourner l’attention de l’adversaire et ainsi faire relâcher son bras,
• Soit « briser sa force ». Pour cela la connaissance du squelette n’est pas suffisante, il faut aussi connaître les mécanismes musculaires. En effet, si les articulations ont des points de faiblesses dans des directions précise, il en est de même pour les muscles du corps humain. Même si l’on n’en a pas toujours conscience, il y a des directions où nous n’avons aucune force. Aussi, combiné la science des articulations et des muscles permet de faciliter l’exécution des clés articulaires. Ajouter à cela une pression sur une cavité nerveuse ou un tendon assure en plus une certaine efficacité lors de la réalisation d’une clé articulaire, surtout face à un adversaire résistant.